Nous avons perdu notre enfant

Chers parents, chers lectrices et lecteurs

La perte d’un enfant est une expérience grave et douloureuse. La perte d’un enfant mort-né, ou décédé d’une prématurité, pendant la grossesse ou quelques jours après l’accouchement signifie la destruction d’un espoir; une partie de l’avenir est simplement éteinte, disparue.

A l’aide du présent ouvrage et avec d’autres parents concernés, je veux vous montrer à quels problèmes il faut s’attendre et comment on peut y réagir. Il n’y a pas de recettes miracles pour gérer un événement si grave. Chaque maman, chaque papa trouvera son chemin pour surmonter son deuil. Chacun réagira différemment, l’un a besoin de moins, l’autre de plus de temps pour admettre la perte de son enfant.

Il est très important de prendre le temps nécessaire pour faire son deuil. N’hésitez pas à pleurer si vous en avez envie. N’ayez pas honte de vos larmes, même après un certain temps. Montrez et parlez ouvertement de vos sentiments. Votre entourage vous sera en général reconnaissant si c’est vous qui commencez à parler de votre bébé décédé. Très souvent, vous entendrez des conseils qui partent d’une bonne intention, par exemple comment et combien de temps vous devriez faire le deuil. Ces conseils peuvent êtres très blessants et ne sont pas de bon secours. Ne vous laissez pas influencer. Ce n’est que vous qui pouvez maîtriser votre destin.

Vous allez certainement vivre des moments où rien ne vous touchera. Puis viendront les périodes pleines d’agressions contre d’autres mamans qui peuvent avoir leurs enfants. Vous vous sentez vides et désespérés. Vous êtes en colère et la même question revient tout le temps : POURQUOI ? La question, pourquoi un si petit enfant a-t-il dû mourir ?

Les pages suivantes devraient vous accompagner sur un chemin sortant de l’obscurité. Elles vous aideront à trouver le chemin que vous cherchez pour trouver à nouveau du courage et de la force pour un nouveau départ.

En affection silencieuse

Barbara Wirthner-Bürgi